D’abord un détail concernant la numérotation. On parle de 100-4 (pour 4 cylindres) uniquement après l’apparition de la 100-6 avec ses 6 cylindres. De même, on parle de 3000, baptisée 3000 MK I après l’arrivée de la 3000 MK II.
Pour arriver à l’Austin Healey 100 il est important de tracer un bref résumé de la vie de Donald Healey, originaire de la Cornouailles. Donald Healey a d’abord été un pilote de rallye avant-guerre, et même un pilote « d’usine », puisque INVICTA lui a confié des voitures pour courir : il a sur INVICTA gagné le rallye de Monte Carlo en 1931.
Ensuite il se tourne vers la marque RILEY, de Coventry, qui lui confie la préparation d’une équipe pour la Coupe des Alpes, et en 1933 il est appelé par TRIUMPH qui lui propose un poste spécialement créé pour lui : « Experimental Manager », autrement dit metteur au point pour les nouveaux modèles, avec l’idée de la compétition en arrière-plan. Donald Healey restera chez TRIUMPH jusqu’en 1939.Après la guerre il s’installe en tant que constructeur indépendant et fonde la « Donald Healey Motor Co. Ltd », il réalise différents modèles de Healey, à moteur Riley : Westland, Silverstone, Elliott, Tickford, …, puis trouve un accord avec la marque américaine NASH pour la fourniture de 6 cylindres 3,8 litres (ce seront les Nash Healey du début des années 1950). Au salon d’Earls Court en octobre 1952 Donald Healey présente sur son stand un prototype équipé d’un moteur 4 cylindres Austin A90. Le dirigeant de la BMC, Leonard Lord, proposa alors à Donald Healey de produire cette voiture, qui l’avait séduit : à Longbridge BMC pouvait en faire 200 unités par semaine, alors que seul à Warwick, Healey n’en aurait fait que 200 par an … Ainsi sont nées les Austin Healey, en commençant par l’Healey 100.
Austin Healey KWD 947, le prototype du salon d’Earls Court en 1952
Austin Healey 100 M
Avec les signes distinctifs extérieurs d’une 100 M , à savoir le capot avec les louvres et une sangle en cuir.
NB La vraie différence entre une 100 et une 100 M est plutôt dans le moteur (arbre à cames, carburateurs, boite à air, …).
L’Healey 100 a été produite de 1953 à 1956, à un peu moins de 15 000 exemplaires, dont environ 10 000 BN1. La moitié a été exportée hors du Royaume Uni, dont la plus grande partie aux Etats-Unis (donc en conduite à gauche).
La 100 S (S pour Sebring) est le modèle le plus rare de toutes les Healey, puisque construite à 55 exemplaires en tout et pour tout.
Ce modèle était à l’époque destiné à la compétition et a couru notamment à Sebring, aux Mille Miglia
(1954 et 55) au Mexique (la Carrera panaméricaine), et au Mans (en 1955 où la 100 S sera malheureusement impliquée dans l’accident avec la Mercedes de Levegh.
Austin Healey 100S
Nom | Années | Cylindrée | Puissanxe (nb carbus) | Nb de places | Type | Boite de vitesses |
---|---|---|---|---|---|---|
100 | 1953 à 1955 | 2660 cm3 | 90CH (2 SU) | 2 places | BN2 | Boite 3 + overdrive |
100 | 1955 à 1956 | 2660 cm3 | 90CH (2 SU) | 2 places | BN2 | Boite 4 + overdrive |
100 M | 1955 à 1956 | 2660 cm3 | 110 CH (2 SU) | 2 places | BN2 | Boite 4 + overdrive |
100 S | 1953 à 1955 | 2660 cm3 | 132 CH (2 SU) | 2 places | AHS | Boite 4 |
Pour tout savoir…Hervé Chevalier, Membre du Club Healey France, auteur-historien de la marque, vous propose de retrouver sur son site « Austin Healey Legend »toute l'histoire des Healey et Austin Healey en compétition à travers ses livres largement documentés de photos inéditeset des récits des pilotes de leur époque. http://www.austinhealeylegend.com/